elle est assise
dans les mâchoires puissantes du sablier
chaque grain écoulé
prend de l’avance sur le suivant
grave la finitude sur le marbre
où seront coulées les lettres d’or
et au passage lui raye la peau
la mémoire fracassée
elle s’agrippe à une voix familière
qui s’applique et se donne
à elle
à sa nostAlgérie
et elle chante
comme après un sauvetage
qu’elle oubliera
qu’elle oubliera