le damier de fez détresse

détresse

j’ai marché sur le damier
comme une enfant perdue
sur la pointe des pieds
j’ai évité les cases noires
craignant qu’un faux pas
ne réveille
l’innommable douleur
j’ai voulu saturer de silence
chaque centimètre carré
de ton corps
et poser des scellés
pour qu’on ne te touche plus
j’ai pleuré des larmes inutiles
pour dissoudre le présent
tes cris ont traversé ma peau
j’ai senti la chimie vibratoire des peurs
agiter ton petit spectre sans défense
le cœur soufflé par l’explosion
j’ai eu
mon
premier
mal
de
mère

error: Content is protected !!